Alors première nouvelle du jour, l'affaire Mitterand. Une affaire qui révèle bien l'anormalité démocratique et morale de ce pays.

D'un côté un ministre outré d'être montré du doigt pour son goût afirmé pour le tourisme sexuel sur des enfants mineurs. Quoiqu'on en pense dans ce pays encourager et participer à la pédoprotitution est un délit qui est répréhensible même s''il concerne des enfants loin de chez nous.

Vaguement étranger les enfants, alors c'est pour cela qu'il est outrageant d'attaquer un ministre sur ce sujet ?

Il serait bon que nos élus n'oublient pas qu'en tant que représentants du peuple ils se doivent de se conformer à la loi, de l'incarner même. Demander la démission d'un ministre me parait à peu près normale au vu des écrits de Mitterands sur le sujet, écrits qui ont été publiés en toute connaissance de cause par l'intéressé.

Le devoir moral et démocratique de ne pas faire l'apologie de délits criminels,  ne semble pas affleurer Mr Mitterand.

Mr Mitterand est outré, ce qui est outrageant !

Pourtant je pourrais le rejoindre sur un point. C'est une campagne de calomnie.

De qui vient l'attaque : de Marine Le Pen qui visiblement a préparé sa campagne de longue date. Marine Le Pen est intelligente, son discours arriverai presque à nous faire oublier l'immonde fumet de l'extrème droite, sa paranoia constante, sa xénophobie, son homophobie.

Frédérique Mitterand est très maladroit, et nous la joue, je suis au dessus des lois. Eh non monsieur Mitterand, c'est exactement la même chose que l'affaire Polanski, vous etes des individus lambda aux yeux de la loi et vous devriez être les premiers à la promouvoir.

Oui l'attaque est tout sauf gratuite, elle est tout sauf morale mais elle repose tout de même sur une description de fait répréhensibles qu'on ne peut balayer d'un revers de la main sous le prétexte que le l'attaquant défend des causes néfaste à la démocratie.

Voilà bien le problème et le danger démocratique, à force de se croire au dessus des lois quand on est politique on en arrive à ce genre de situation. Oui l'indignation de Marine Le Pen sent le souffre tellement elle sert ses intérêts et le discours général du FN "tous pourris"; mais c'est le démocrate indigné du procédé qui lui donne sa justification en se défilant sur le fond et en jouant l'oie blanche trainée dans la boue.

Alors on s'indigne, on prend parti, moi le premier. Bien sur c'est une prise de position où l'on parle peu finalement des enfants et du fond de l'affaire.

Pendant ce temps là, le Figaro et France Inter nous apprennent que "Yaro, un sans-papier de 41 ans disposait depuis cinq ans d'un compte dans une agence de la Société générale à Boulogne. Son salaire d'aide cuisinier y était versé tous les mois. Alors qu'il s'est présenté au début du mois au guichet pour y retirer de l'argent, il a montré une fausse carte de séjour. L'employé a alors appelé la police et a bloqué les portes pour empêcher Yaro de sortir.

Le sans-papier est maintenant placé en centre de rétention administrative et risque d'être expulsé. En France depuis 2002, débouté de sa demande d'asile, il venait de déposer un dossier de demande de régularisation par le travail. "Ce cas est symptomatique d'une tendance croissance  à la délation" note la Cimade, interviewé par Le Parisien. Cet été, trois autres affaires de délation de sans-papiers se sont succédées."

Et ce silence... Aucune prise de position politique, aucune indignation publique.

Bon aller je retourne vomir...