S’entourer de mots, s’entourer de plein, de choses et, s’apercevoir que ce qui s’assemble c’est uniquement de l'indicible et du manque.

Juste un autre façon d’entourer son chagrin, juste une autre façon de pouvoir consoler ceux qui ont de la peine. Juste une autre façon de canaliser l’absence comme on canaliserait un fleuve en furie, de peur qu’il ne nous noie, nous et tous les autres
Ceux pour qui ont dit assez, laisser les moi encore un peu… Toujours ?

Non on le sait cela ne se peut, mais c’est juste impensable.

Tant de choses à partager, de pleurs et de rires, et des mots juste des mots pour dire que l’on est là, que l’on aimerait, que l’on pourrait, que l’on a mal aussi. Des mots qui bornent et mais jamais ne remplissent. Des mots pour les maux, des mots pour dire l’indicible, la douleur et la violence toute la violence de ta disparition.

Des mots juste des mots, des mots pour se dire vivant en dehors de l’invivable douleur, mais juste à coté, là tout près de la bascule, du non sens et de l’effroi, mais pouvoir dire, je peux vivre malgré.

Toujours des mots encore des mots comme des barrières pour dire je sais : je ne sais pas...

Juste des rivières de mots pour nous relier malhabilement à ceux qui pleurent ton absence et se réjouissent de ton ancienne présence.